Le PRECASEM tient son cinquième Comité de pilotage

Le Secrétaire d’Etat auprès du Minmidt, Fuh Calistus Gentry, a présidé le jeudi 17 décembre 2015 à l’hôtel Hilton de Yaoundé, les travaux de l’instance de coordination et d’orientation de ce projet. 

Le Projet de Renforcement de Capacités dans le Secteur Minier (PRECASEM), a jusqu’à 2019 pour mener à bien les travaux de ses différentes composantes. Mis en œuvre depuis 2012, ce projet qui vient de connaître une extension de 20 mois, a reçu le quitus du Comité de pilotage pour poursuivre sereinement ses activités, pour un meilleur développement du secteur minier face aux nombreux défis qui l’interpellent. Au programme de ces travaux, l’examen du procès-verbal du dernier comité, du rapport d’activités à mi-parcours et du programme de travail et budget annuel 2016. L’on peut ainsi retenir que les activités menées qui s’appuie sur les trois composantes du projet à savoir : accès aux ressources minérales et gouvernance des opérations minières, intégration de l’exploitation minière dans le développement local et régional, gestion et suivi évaluation du projet ont connu des fortunes diverses puisque dans l’ensemble, les performances de l’année 2015 auront été en demi-teinte, du fait du retard relevé dans l’exécution de certains contrats, notamment le démarrage de la campagne de cartographie géologique.

Pour l’exercice 2016, les campagnes de levées géologiques et géochimiques et la mise en place de la base de données qui devraient prendre le relai du levé de géophysique devraient commencer. Le renforcement des capacités des acteurs du secteur va se poursuivre avec notamment la prise en charge par le Precasem des dépenses afférentes aux formations en administration publique des mines et en analyse technique et économique des opérations minières. Concernant le volet réglementation, il s’agira pour le Precasem de conduire les travaux visant la rédaction des projets de textes d’application du Code Minier et autres textes du secteur. Les actions visant la mise en place d’un cadastre minier informatisé moderne, vont s’accentuer avec pour priorité, la livraison et la mise en fonctionnement du logiciel cadastral.

En 2016, ce projet se propose également de soutenir l’ITIE Cameroun dans certaines de ses missions, de même que le Secrétariat National Permanent du Processus de Kimberley, le Cadre d’Appui et de Promotion de l’Artisanat Minier (CAPAM) et le Syndicat des opérateurs miniers. La rénovation de certains locaux du Ministère des Mines et la finalisation de l’évaluation stratégique environnementale et sociale du secteur minier sont également prévues entre autres activités. Toutes ces actions réalisées avec l’appui de la Banque Mondiale, contribueront à donner une plus grande visibilité à notre secteur minier dans ses différentes composantes. Car il faut le savoir, le Cameroun est actuellement à un tournant décisif en ce qui concerne le développement de ce secteur. Une bonne gestion des revenus des industries extractives représente un potentiel énorme pour lutter contre la pauvreté et contribuer au développement durable. L’enjeu majeur du Gouvernement camerounais est donc de développer la mine solide et de construire une industrie minérale durable, intégrant tous les maillons de la filière (production, transformation, commercialisation), ceci afin de prendre à terme le relais de l’après pétrole.